Publié dans Economie

Groupement des pétroliers de Madagascar - « Les carburants sont là, arrêtez de paniquer ! »

Publié le mardi, 22 octobre 2019

L’effet « psychose » sur la pénurie de carburants continue toujours de sévir dans la Capitale, et ce, malgré les multiples interventions sur la question de l’Office Malgache des Hydrocarbures (OMH) au ministère de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures, sans oublier le  Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM). Nous avons encore pu apercevoir de longues files d’attente auprès de nombreux stations-service, dans les quatre coins d’Antananarivo. « Le message n’est toujours pas passé. Les consommateurs continuent leur habitude du week-end dernier. Pourtant, on l’a répété à de nombreuses reprises et on le répète encore : il n’y a aucune pénurie, les produits sont là. Il faut vraiment arrêter de paniquer »,  a affirmé Alain Théodore Soumoudronga, secrétaire général du GPM, joint au téléphone hier. Selon ses explications, la situation aurait déjà dû revenir à la normale depuis hier. « Sauf que les usagers ont tellement peur de ne pas avoir de carburants qu’ils changent du tout au tout leur habitude. Et ils finissent par générer eux-mêmes la « soi-disant » pénurie. Effectivement, pour une station X par exemple, elle est approvisionnée le matin entre 06 heures et 08 heures du matin. Cet approvisionnement doit notamment suffire jusqu’à la fin de la journée, vers 18 heures. Toutefois, les consommateurs viennent tous s’y approvisionner au même moment. Et au lieu d’acheter du carburant à 30 000 ariary, ils en achètent à 60 000 ariary ou ils font même le plein. Ce qui fait que le stock est épuisé en moins de deux heures », explique ce responsable. 

Pourtant, l’approvisionnement ne se fait qu’une fois par jour. Si le stock au niveau de la station-service ne suffit plus, elle devra attendre l’approvisionnement du lendemain. « Effectivement, à cause de cette panique démesurée des consommateurs, la distribution des produits pétroliers ne suit plus son cours normal. Cependant, il n’y a aucune possibilité de retour d’approvisionnement d’une station, entre la file d’attente dans les dépôts mais aussi le temps perdu dans le transport des produits avec les embouteillages. Il ne faut pas oublier non plus que nous suivons un programme très strict en matière de logistique et d’opérationnalité », précise Alain Théodore Soumoudronga. En tout cas, le Groupement des pétroliers de Madagascar pense que l’effet de cette « prétendue » psychose devrait s’essouffler d’ici la fin de la semaine, surtout avec la venue de tanker Golf Corall transportant les produits pétroliers pour assurer la consommation le prochain mois. « En plus, il est évident que ceux qui ont fait le plein hier ou avant-hier ne reviendront pas de si tôt aux stations-service, diminuant ainsi les files d’attente tout en rétablissant au fur et à mesure la distribution », s’enthousiasme le SG.  Les lanceurs de rumeurs sur les réseaux sociaux, la fin de la semaine dernière, ont bien réussi leur coup parce que jusque-là, de nombreux consommateurs restent persuadés de la psychose d’où ces longues files dans les stations-service. Ils arrivent à convaincre d’autres gens à faire la queue comme eux, comme le confirme un chauffeur de taxi : « je ne sais pas vraiment ce qui se passe mais je vois les gens faire la queue donc moi aussi je me mets dans la file d’attente, pour éviter toute mauvaise surprise ». Tandis que d’autres restent positifs. « Face à cette situation, j’ai laissé ma voiture au garage. Je suis sûr que d’ici deux jours, tout reviendra dans l’ordre. Nous avons toujours trop tendance à dramatiser les choses », soutient un particulier. Toutefois, le GPM a tenu à rappeler qu’il est strictement interdit de stocker des produits pétroliers chez soi, pour des mesures de sécurité. Certains stockeurs ont déjà rencontré des problèmes auparavant donc le groupement ne souhaite pas que cela se répète. Le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures a aussi interdit l’achat de carburants en bidon pour éviter la surconsommation.
 Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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